La sortie annuelle s’est déroulée à Moissac le 21 Juin 2017.
Abbaye: de Belleperche à Moissac
Grâce à l’ASPC nous avons pu en l’espace d’un mois, confronter une conférence au sujet de l’abbaye de Belleperche, et une visite de l’abbaye de Moissac. Du temporel au spirituel. Deux présentations complémentaires.
Les faibles vestiges de l’abbaye de Belleperche sont peut-être ce qui a incité Jean-Michel Garric à « visiter » son abbaye sous l’angle économique. A l’écouter une abbaye c’est une entreprise économique capable de gérer des milliers d’hectares, de nombreux bâtiments, diverses productions.
A écouter le guide de la visite de Moissac, l’abbaye est un lieu où les moines peuvent exécuter leur « métier », prier, la visite des bâtiments ne pouvant que confirmer cette approche.
Je ne vais pas reprocher à l’un d’avoir oublié le spirituel et à l’autre le temporel. Cependant le plus souvent le temporel s’efface devant le spirituel.
Or pour prier les moines avaient besoin de ressources qui venaient surtout des dons dit le guide. Des dons de riches souhaitant obtenir une garantie d’accès au paradis. Un peu comme aujourd’hui chez ceux qui achètent des droits à polluer (qui s’offrent des indulgences).
Les dons sont en nature plus que financiers et c’est ce qui va constituer le temporel. Mais à parler du temporel on peu aussi le faire sous l’angle du spirituel ou sous l’angle matériel. Par exemple, à la fin du XIIIe siècle, Moissac possède cinq abbayes, quelque soixante prieurés et quelque 125 églises. Dans cette présentation le spirituel l’emporte sur le matériel. Posséder des églises est-ce posséder seulement des lieux pour diffuser la religion dans les campagnes ou des lieux pour augmenter les revenus fiscaux ? Faut-il rappeler ce qu’était la dîme ?
Ou sous un autre angle : Prenons tel pilier du cloître qui raconte à merveille un épisode de l’ancien testament ou du nouveau. L’histoire c’est bien beau, mais le sculpteur c’est qui ? Une histoire des sculpteurs d’autant plus marginalisée qu’elle est totalement inconnue ! Toujours l’esprit et la matière et dans tous les cas la matière conditionne l’esprit sauf que dans le discours l’esprit efface la matière.
Il y a les histoires de la fontaine mais c’était seulement une fontaine ou plus largement le point de départ de tout un aménagement aquatique ? Un bassin avec un accès à l’eau permettant à chaque moine de se laver les pieds à sa propre place ?
Pour le temporel de Moissac je renvoie à ce document partiel : ICI.
La richesse des vestiges locaux est inépuisable. J-P Damaggio
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