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Prisonniers de guerre à l’usine Sainte Marguerite

Les prisonniers de guerre à l’usine Sainte Marguerite durant la guerre 1914-1918 : une main d’œuvre d’appoint.

La France détient 350 000 prisonniers alors que l’Allemagne en détient près de 600 000.

La Convention de La Haye spécifie que « le prisonnier est soumis aux lois et règlements de l’armée qui l’a capturé mais qu’il doit être traité avec Humanité. La puissance détentrice peut utiliser comme travailleurs les prisonniers de guerre selon leur grade et leur aptitude, à l’exception des officiers comme travailleurs »…

Les autorités militaires exigent que les prisonniers soient isolés des civils, les barbares sont les barbares. Pour les recevoir, un peu partout en France, sont créés des dépôts.

Dans le Tarn-et-Garonne, dès septembre 1914, l’Arsenal de Montauban devient un dépôt de prisonniers de guerre. Il servira de camp de transit. Selon l’Indépendant du 2/10/1914, on y comptera 2000 prisonniers puis 1300 au 10/10/1914.

La curiosité des montalbanais l’emporte sur l’hostilité à l’égard des prisonniers. En effet, dans la maison en face du dépôt, on fait payer 10 centimes pour les observer.

Ces prisonniers de guerre remplaceront les hommes partis au front et travailleront sur les chantiers, dans les champs et les entreprises industrielles.

En 1915, pour satisfaire la production de munitions, le directeur de l’usine Sainte Marguerite termine la construction du camp des prisonniers de guerre. Le Messager annonce au 12/12/1915, l’arrivée de 60 allemands. Ils sont logés dans les baraquements en planches. En juin 1918, 550 prisonniers seront présents, dont 10 officiers. Ils ont tous participé à la construction des nouveaux ateliers.

Bien que l’armistice fût signé en novembre 1918, les prisonniers de guerre allemands ne rentreront chez eux qu’au début de l’année 1920.

 

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